EXTRACTION D’UNE COUCHE DE VEGETATION POUR LE PARC NATIONAL DE MINKEBE A PARTIR DES IMAGES SATELLITALES POUR UN SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE

M. Edou1, A.P.M. Biyogo2, M. Tchindjang3

1 - The University Omar Bongo, Department of Geography, Libreville Gabon

2 - WWF, National Institute of Cartography, Libreville, Gabon

3 - The University of Yaounde I, Department of Geography, Yaounde, Cameroon

mtchind@yahoo.fr,ebolofr@yahoo.fr

 

Les forêts du bassin du Congo, deuxième massif forestier mondial, après l’Amazonie, renferment une biodiversité exceptionnelle, tant au niveau floristique que faunistique. Ce massif forestier constitue également l’un des « poumons » de l’humanité. La communauté  internationale s’emploie à préserver, vu l’épineux problème de destruction de la couche d’ozone, et vu le taux annuel de déboisement de cette forêt que la FAO a estimé à 0,48% en l’an 2000. Par ailleurs, au regard des menaces qui pèsent sur ces écosystèmes forestiers, les pays riverains ont pris conscience de l’importance de les préserver. A cet effet, plusieurs initiatives ont été prises depuis la Conférence de Rio de Janeiro en juillet 1992,  en passant par la signature de la Déclaration de Yaoundé le 17 mars 1999 par les Chefs d’Etats d’Afrique Centrale jusqu’à la Conférence de Johannesburg en août-septembre 2002. C’est à l’issue de cette dernière que le Gabon, pays riverain du bassin du Congo, a pris l’initiative de créer treize (13) Parcs Nationaux, en l’occurrence le Parc National de Minkébé (PNM) sur lequel repose le présent article.

Le Parc National de Minkébé est connu non seulement parce qu’il est le plus grand (32000km²) de tout le réseau des parcs nationaux du Gabon, mais en plus il est intégré dans un processus  transfrontalier Cameroun-Congo-Gabon (TRIDOM), et fait partie des unités écologiques (landscapes) prioritaires du bassin du Congo.

L’approche  méthodologique menée dans cette étude est centrée sur la télédétection et les SIG. A cet effet, nous avons utilisé les images Landsat TM, les photographies aériennes, les vidéographies aériennes et les données de terrain du type reconnaissance et inventaires. Les logiciels utilisés pour le traitement de ces données sont ENVI et ArcView. Le Parc a donc été classifié en six (6) types de forêts, avec une précision de 84%, après une mission d’enquête terrain. Ce qui a permis de fournir aux gestionnaires et commanditaire une carte de   végétation du Parc et sa périphérie.  Néanmoins, ce travail pourrait être amélioré avec un peu plus de vérification sur le terrain. Toutefois, il valorise le Parc dans la mesure où il met en exergue la forêt dense humide qui le couvre presque entièrement.